Les Paul, le guitar hero

Ce n’est pas l’anniversaire de sa naissance, ni celui de sa disparition. Juste une envie irrépressible de mettre en lumière un américain extraordinaire et son histoire, digne d’un conte de fée. En tous cas bourrée d’optimisme, de joie de vivre, d’esprit innovant. « Don’t try, just do it  » disait il à qui voulait l’entendre. Une leçon de vie. Rencontré il y a 12 ans au Club l’Iridium à New York, voici Les Paul, l’inventeur de la guitare électrique, tel qu’il s’était raconté…

Les Paul.

Les Paul. photo courtesy of the Les Paul Foundation

Assis sur un tabouret de bar, les pieds posés au-dessus des enceintes de retour, il tient sur ses genoux sa solid body Gibson, la guitare électrique à corps plein qu’il inventa en 1941. Ses mains déformées par l’arthrite agrippent comme des serres monstrueuses le manche et la table d’harmonie. Phalange après phalange, il mettra trois heures à parvenir à faire couler les accords. Les Paul, quatre-vingt douze ans, s’entraîne avant de mettre le feu à la salle de l’Iridium, le club de jazz de Broadway où il se produit tous les lundis soirs. Lire la suite

China’s 700 museums… Each year

Art is a luxury industry. Quite a surprise, when, beyond the words, you find the art market’s numbers ! 700 new museums have been created every year in China and the Middle East since 2000. This figure surpasses the worldwide total for the 19th and 20th centuries combined*.

With reference to the Artprice and AMMA (Art Market Monitor of Artron) report in 2015, the annual market exceeded 14 billion euros. The rank of France in it moves from 4th, if considering the art market income, to 2nd , if taking into account the origin of the art pieces sold.

As my press story was about design and decorative arts in the market, I had to find some figures about it. Quite difficult, but a very small 1% of the market was listed out of the major arts (sculpture and painting). Must be photos, videos , design and decorative arts. The  outsiders.

Far from numbers, the interview of Patrick Perrin, founder of PAD art and design fairs in Paris and London, shows a passionated point of view to balance this economic study. Hopefully, for many, art stays art.

*In Jing Daily, so well subtitled « the business of Art and Culture in China », 4000 new museums are listed since 2008.

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Patrick Perrin. From Laurence Picot. Published in TL mag, Full text go to the link tlmag26_pad_patrick-perrin

Le design qui soigne, selon Mathieu Lehanneur

Mathieu Lehanneur fait la différence d’avec ses pairs : les projets de ce designer se veulent bénéfiques pour le corps et l’esprit, de conception médicinale. « Le plus important est invisible ». Etrange leitmotiv pour un designer qui créé des objets… Ou du moins bien inhabituel. Le son, l’air, la chaleur, le froid, la pensée, la lumière, le stress, le danger, les rêves…Toutes ces choses impactent notre quotidien et restent pourtant mystérieusement délétères. Et si l’on utilisait l’invisible pour améliorer nos conditions de vie ?

Les projets les plus médiatiques, au début de la carrière du designer, seront liés à la pollution, le bruit, l’insécurité alimentaire. Lire la suite

La Cologne, sexe ou sage ?

Sacré périple pour que l’eau de Cologne arrive jusqu’à nous ! D’un Italien émigré à dos de mulet aux grognards Napoléoniens jusqu’au Rocky Horror Picture Show, ce médicament à l’origine, a pris bien des chemins tortueux avant d’entrer simplement dans nos salles de bain. Enfin, simplement n’est pas le mot.

Cologne Guerlain

flacon collector Cologne de Guerlain, Sculpture Etienne Reyssac

Si la tendance actuelle remet sur l’avant-scène les eaux de Cologne fraîches, ce n’est pas qu’elles avaient disparu. Elles s’étaient plutôt effacées au profit d’une foultitude d’essences raffinées plus adaptées à une époque effervescente autour des produits de luxe. Et puis, la vague capiteuse se retire et restent bien plantées sur leurs flacons tout simples, les eaux de Cologne qui ravissaient nos grand-mères. Tous les parfumeurs, de Cartier à Guerlain, en sortent ou développent leurs gammes anciennes, jusqu’à même, pour quelques nouveaux noms comme l’Atelier Cologne, ne se consacrer exclusivement qu’à décliner des eaux de Cologne.

atelier colognes

collection Atelier Colognes

Tout un chacun ne peut compter que sur une mémoire de trente ans, un don du ciel pour les cabinets de tendances qui jouent sans se lasser à relancer le néo-vintage dans tous les secteurs. Remontons donc le temps, au delà de la limite biologique, juste pour voir… Rappelez vous un film culte sorti en 1975, le Rocky Horror Picture Show et cet étrange nombre tatoué sur la cuisse du héros délirant, transsexuel de Transylvania. 4711, du nom de l’eau de Cologne historique adoptée par les gays aux USA, un signe de reconnaissance… Nous sommes bien loin du signifiant simple et hygiénique de l’Extra-Vieille Jean-Marie Farina…

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Le tatouage sur la cuisse de Tim Curry, Rocky Horror Picture Show.

L’eau de Cologne sexy ou sage ? Il est temps de remettre les choses à plat. L’eau de Cologne vient… de Cologne. Tellement célèbre qu’elle en a perdu son sens géographique premier ! Deux légendes accompagnent sa naissance, dont les points communs nous narrent une success story mondiale. Elle aurait débuté avec un certain Italien, Giovanni Maria Feminis qui aurait conçu en 1695 l’ « Acqua Mirabilis », un médicament, et l’aurait commercialisé à Cologne où il avait émigré… à dos de mulet. Il lèguera la recette à son gendre Jean Antoine Farina, établi comme apothicaire dans la même ville dès 1709. Une chose est sûre, l’entreprise de l’eau de Cologne Jean-Marie Farina (petit fils de Jean-Antoine), sera rachetée en 1862 par les Français Roger & Gallet.

Cologne royale

cologne-royale-19esiecle. Jean Marie Farina

Parallèlement à cette histoire basée sur les archives de la maison Française, une autre version narre une aventure allemande, où la France intervient bien, mais sous la forme des soldats de Napoléon. Ayant envahi la ville, ils imposent la numérotation des maisons pour s’y retrouver. C’est au Glockengasse 4711 que se trouvait la fabrique d’eau de Cologne de Wilhelm Mülhens (où elle se trouve toujours). Les uns disent qu’un italien nommé Farina travaillait chez lui, les autres avancent qu’il s’agissait d’un « me-too » de la formule établie un siècle plus tôt, à partir d’huiles de citron, orange, bergamote, mandarine, citron vert, cèdre, pamplemousse, et herbes.

4711

4711

4711-Glockengasse at night

fabrique de 4711 à Cologne

Le fait est que les soldats rentreront en France avec cette eau de Senteur 4711, ou celle de Farina, et une extraordinaire égérie pour la mode de l’eau de Cologne. Napoléon en utilisait jusqu’à 60 litres par jour, en friction ou en canard (sucre trempé dedans), sur lui et son destrier.

Napoléon

Napoléon et son destrier, aspergés de Cologne

L’historienne Alexandra Brodin précise qu’en « 1811, Napoléon émettra un décret selon lequel toutes les formules médicinales devaient être envoyées et vérifiées à Paris. Mais ni Farina, ni Mülhens ne voulaient révéler le secret de leur « Eau de Cologne ». Rusés, ils modifièrent le mode d’emploi et vendirent désormais leur « Eau de Cologne » non plus comme médicament mais comme parfum. » A malin, malin et demi.

pour en savoir plus sur le parfum: https://laurencepicot.wordpress.com/2014/02/20/desire-perfume-parfum-du-desir-englfr/

Pour connaitre SErge Lutens: https://laurencepicot.wordpress.com/waouh/je-connais-serge-lutens-comme-son-ombre/

Cet article est paru dans TLmag 2014. www.tlmagazine.com/fr

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TLmag 21

Mon Goyard chez la Veuve joyeuse

Et si on allait dormir là où les stars viennent s’enfiler des jéroboams de bulles ? Allez viens, mon G, on file à Reims, chez la Veuve. Un petit décodage pour voir la métamorphose que les chantres du marketing appliquent à la paysannerie.

Avant, en Champagne, on connaissait cela: des gentilhommières. La vraie star, c’était la terre.

L'une des maison (nettes) de Clicquot. Photo Laurence Picot

L’une des maison (nettes) de Clicquot. Photo Laurence Picot

Avant. La Maisonnette. Dehors. Photo Laurence Picot

Avant. La Maisonnette. Dehors. Photo Laurence Picot

La déco de la maison Clicquot à l'ancienne. Photo Laurence Picot

La déco de la maison Clicquot à l’ancienne. Photo Laurence Picot

 

Après 2012, un tout autre monde…Adapté aux Kanye West et consorts qui déboulent

Pergola des frères Campana à l'Hôtel du Marc. Photo Laurence Picot

Pergola des frères Campana à l’Hôtel du Marc. Photo Laurence Picot

Notre copine durant le séjour. G l'adore, il veut lui piquer ses lunettes. Photo Laurence Picot

Notre copine durant le séjour. G l’adore, il veut lui piquer ses lunettes. Photo Laurence Picot

Chaque marque Champenoise de renom possède des demeures où recevoir ses hôtes de prestige, atout non négligeable pour permettre de rayonner de par le monde. Charmants manoirs et autres gentilhommières raffinées parsèment ainsi la campagne austère de la région. La facette gentleman farmer des propriétaires vinicoles laisse percevoir le labeur ardu des cultivateurs qui trouvent un repos mérité dans un environnement chic mâtiné d’une modestie de bon alois. Enfin, tout cela, c’était valable jusqu’en 2012…

Après quatre ans de travaux, l’hôtel du Marc, propriété de la Maison Veuve Clicquot-Ponsardin depuis 1907, est prête à dévoiler ses nouveaux atours et révolutionner les normes d’accueil des Maisons de luxe en vin de Champagne.

entrée de l'hôtel du Marc. Photo Laurence Picot

entrée de l’hôtel du Marc. Photo Laurence Picot

L'hôtel du Marc. Photo Laurence Picot

L’hôtel du Marc. Photo Laurence Picot

Lorsque les membres du *Comité Colbert y ont été reçus à déjeuner au printemps, les sourires de circonstance n’ont pu que se teinter du fameux jaune Clicquot. Aucun des invités, représentant les plus grandes marques du luxe Français, n’a dû évoquer à voix haute le coût d’une telle réalisation, savoir-vivre oblige. Mais pas un n’a omis d’additionner intérieurement les montants requis, au fur et à mesure qu’il tâtait de l’épaisseur des tapis sur mesure et découvrait le raffinement inouï en chaque détail de la demeure. Tablons sur les indiscrétions, et onze petits millions d’euros nécessaires pour rénover en majesté cet hôtel particulier situé à deux pas de la cathédrale de Reims. Un investissement pharaonique, sans compter le coût des employés à demeure, du maître de réception aux chefs de cuisine et autre personnel d’entretien. Ni encore les tableaux, photos et écrits historiques préservés depuis deux cent cinquante ans, trésors inestimables des archives d’une entreprise qui a su préserver les traces de son passé remontant à 1772.

Chambre de Mathieu Lehanneur, dans l'hôtel du Marc.

Chambre de Mathieu Lehanneur, dans l’hôtel du Marc.

Lorsqu’en plus, ils découvrent les pièces de designers comme la salle de repos futuriste de Mathieu Lehanneur et la pergola des frères Campana, ou le banc sculptural de l’argentin Pablo Reinoso… La fameuse pulsion du désir n’a pas manqué de vriller les esprits lorsque chacun est rentré chez soi. La barre est haute.

Sculpture au premier palier. Les ceps domestiqués. Photo Laurence Picot

Sculpture au premier palier. Les ceps domestiqués. Photo Laurence Picot

Un hôtel très privé

L’Hôtel du Marc n’est pas un hôtel au sens actuel, mais un lieu privé, « pour les amis, les personnalités, les meilleurs clients, les représentants des pays étrangers, la presse ou même François Arnauld, le fils du fondateur de LVMH propriétaire de Veuve Clicquot. » nous confie Olivier Livoir, officiel hospitality manager. Protégée par de hauts murs, la bâtisse fut édifiée en 1846 par Edouard Werlé à qui Madame Clicquot venait d’offrir le terrain pour fêter son nouveau statut d’associé dans son entreprise. Elle sera rachetée aux héritiers par la société. Abîmée lors des combats de la seconde guerre mondiale, elle évita miraculeusement la destruction au contraire de 70% de la ville de Reims. Quelques dommages dus aux éclats d’obus restent sur la façade en mémoire. L’architecte d’intérieur Bruno Moinard, nouvelle coqueluche des maisons de luxe (Hermès, Cartier, Château Latour) a su mêler créations et restaurations historiques pour donner à l’ensemble l’âme d’une propriété familiale d’esthètes tournés vers l’avenir sans faire table rase du passé.

Du charme ravissant à un décor à couper le souffle

 

La bibliothèque et son autruche. Photo Laurence Picot

La bibliothèque et son autruche. Photo Laurence Picot

Sabina Belli, directrice générale de Veuve Clicquot, a voulu intégrer ici toutes les valeurs de la marque et les inscrire en lettres jaune d’or dans la mémoire collective. « L’héritage et notre patrimoine, la qualité de notre vin de champagne, la créativité de notre maison et le zeste de folie qui nous caractérise. » Brief plus ou moins précis qui se verrait ben appliqué à une foultitude de marques. En résumé, la Veuve veut une démonstration en live de l’art de vivre à la Française… Selon Clicquot. La salle de lecture où trônent créations du designer Hervé van der Straeten et autruche sellée et casquée de cuir. Le salon meublé de larges canapés et fauteuils Louis XV tapissés rappelant que le beau-père de Madame Clicquot était fabricant d’étoffes. La grande salle à manger rehaussée d’or aux lambris historiques mais teintés de noir comme le plancher. Un bar-salle de jeu et ses murs couverts de frigos à champagne translucides remplis, sous des lustres façon Louis XV en néon, baby-foot aux couleurs de la Maison, meuble frigo à magnums millésimés de Porsche Design. À l’étage, un palier ensoleillé expose le tableau de la Veuve et sa petite fille Clémentine qui selon la légende inspira par son nom la couleur de l’étiquette déposée en 1877, et le banc sublime de Reinoso, dont les lames de bois domestiquées sur l’assise se poursuivent en volutes sauvages pour former ensuite une fenêtre sagement encadrée. Le couloir ponctué de tableaux de familles géants posés au sol, dessert cinq chambres au décor différent et à l’irrésistible French touch. Notons l’absence volontaire de télévision. Le lifestyle idéal selon Veuve Clicquot réside dans l’expérience vécue et pas par procuration.

Une commode ? Photo Laurence Picot

Une commode ? Photo Laurence Picot

non, un frigo.... Rempli. Photo Laurence Picot

non, un frigo…. Rempli. Photo Laurence Picot

Tout au long d’un séjour en ces lieux, l’invité écoute l’histoire de la Maison tout autant que celle de la culture des vignes et la création du champagne pendant qu’il déguste les différents crus maison. Il n’est pas question d’évoquer la puissance de la marque dans un marché ayant retrouvé son allant et une *croissance record de 6%, ni ses 514 hectares de vignes (sur 1967 possédés par le groupe LVMH), ni encore un chiffre d’affaires se comptant en milliard d’euros avec 82% issu de l’export. Ce sont pourtant de bonnes raisons pour justifier l’investissement sur l’hôtel du Marc ! Ne serait-ce que pour appuyer son développement pour les marchés émergeants de Chine, Russie, Brésil, Australie et Argentine qui dépassent toutes les espérances. Il s’agit de s’adapter à cette nouvelle clientèle extra-européenne et bousculer les codes habituels de communication. Moins de modestie, plus d’évidences.

Même le baby foot est aux couleurs de la marque. Photo Laurence Picot

Même le baby foot est aux couleurs de la marque. Photo Laurence Picot

Le couloir pour se rendre aux chambres. Photo Laurence Picot

Le couloir pour se rendre aux chambres. Photo Laurence Picot

L’hôtel du Marc est dans ce contexte l’outil le plus aboutis de marketing et communication qui ait été créé jusqu’ici en Champagne. Les valeurs revendiquées ici s’illustrent en un écrin dans lequel plonger ses visiteurs triés sur le volet. On en ressort convaincu d’avoir rencontré en personne la veuve Barbe-Nicole Clicquot-Ponsardin propulsée au XXIe siècle. La seconde plus importante Maison de Champagne fait ainsi totalement oublier les millions de bouteilles vendues au bénéfice de l’idée d’une entreprise de taille familiale, encore caractéristique principale du concept de luxe.

Portrait de la Veuve Clicquot. Photo Laurence Picot

Portrait de la Veuve Clicquot. Photo Laurence Picot

*Comité Colbert : association créée en 1954 réunissant 75 maisons de luxe et 13 institutions culturelles de prestige Françaises.

*croissance record 2011 : les 6 marques de LVMH (sur 366 exploitations recensées en champagne), Dom Pérignon, Krug, Ruynart, Mercier, Veuve Clicquot et Moët et Chandon, ont expédié 55,6 millions de bouteilles en 2011, une progression de 6% correspondant à 18, 3 % de parts de marché. Source Rapport d’exercice 2011 LVMH et Insee. En 2012, 56, 8 millions (exercice 2012).

Article paru dans Terres de Vin, magazine de Sud Ouest. 2012. Texte et photos Laurence Picot

Pour voir les autres voyages de mon Goyard… https://laurencepicot.wordpress.com/my-goyards-trips/

Vidéo

From Venetians to Louboutin, high heels secret story (English)

The story of high heels, narrative Murray Head, Texts Laurence Picot.
DagueAéro photo from LuxInside
http://www.luxinside.com

In French, en français, plongez vers:

https://laurencepicot.wordpress.com/why/des-venitiennes-a-louboutin-le-secret-des-talons-hauts-francais/

 

Pic de pollution au mensonge

On nous prend pour des idiots ! Lorsque je tenais une rubrique automobile dans le ELLE déco, Vogue ou Sport &Style à, j’ai eu l’occasion d’étudier et comprendre les problèmes liés aux particules fines et à l’usage impératif du filtre à particules chez les fabricants. Elles provenaient essentiellement des rejets par le pot d’échappement (si Diesel) et par micro destruction de structures (telles que le bas de caisses lorsque constitué de matériaux issus de la nano technologie). En clair, les premières études que j’ai consultées (les meilleures réalisées en Angleterre uniquement à l’époque) stipulaient déjà la nocivité extrême de ces micro particules et avaient pu en déduire un schéma de mortalité directement imputable par exemple à l’usage du Diesel.

Le souci majeur consistait à mesurer précisément le taux de particules fines dans l’air. Làs, l’outil en question n’était pas encore développé. Les conclusions anglaises reposaient sur l’observation, l’étude en labo et le principe de précaution.

Airparif par exemple ne pouvait mesurer ces taux, et la graduation du niveau de pollution ne prenait pas en compte les particules fines. La situation actuelle est totalement aberrente car tous les responsables connaissaient l’effet probable du Diesel ou des véhicules sans filtres à particules par exemple sur la santé publique.

Problème ? On ne pouvait pas officiellement en France douter de ce Diesel, qui en plus, coutait moins cher que l’essence à la pompe (un comble, une incitation à l’achat de véhicules Diesel). Pourquoi ? Parce que les véhicules diesel sont dotés de filtres à particule dont Peugeot est le principal producteur.

Le pompon pour moi fut atteint lorsque je reçus un communiqué de presse m’annonçant que la ville de Menton avait doté ses maternelles d’un purificateur d’air design (le communiqué était rédigé pour promouvoir le studio de design). J’ai fait le lien avec les problèmes des camions qui traversaient Menton. Plus rien à voir avec un sujet design, mais bien avec une pollution nocive particulièrement pour les plus faibles, les enfants.

Capture d’écran 2014-03-17 à 00.27.37Les pouvoirs publics avaient contourné la situation non pas en règlementant les camions (Diesel) qui devaient passer par là pour prendre le tunnel franco italien, mais en enfermant au moins le temps de l’école, les petits dans un univers plus protégé que l’air libre. Respirer était devenu mortel…

Bouchon vers le tunnel de Menton

Bouchon vers le tunnel de Menton

Pas moyen pour autant de l’écrire pour prévenir (pas glamour, pas attractif, trop polémique, « oui mais si ce sont les anglais qui le disent, ils sont jaloux de notre hégémonie sur le marché des filtres à particules ») N’importe quoi, pourvu que le peuple ne sache pas. J’ai continué quelques temps à écrire sur le design des véhicules en rongeant mon frein.

Alors, voilà, que les choses soient claires: le taux de particules fines dans l’air doit être inférieur aujourd’hui à celui d’il y a dix ans car ce temps a été pris pour changer une partie du parc automobile et profiter des innovations pour capturer ces particules. La seule différence, c’est qu’aujourd’hui, tout le monde a l’outil pour le mesurer, et qu’en en étant conscient, les brumes du matin ensoleillé prennent la couleur des smugg de pollution.

Au fait, tous les véhicules Peugeot étaient obligatoirement dotés de filtres à particules si la motorisation était Diesel quand vendus hors de l’hexagone. Mais pas en hexagone, où cela restait une option. Pauvre France.

Pour voir un autre type de pollution liée cette fois ci aux métaux précieux L’or éthique des Colombiennes

Lettre à Serge Lutens

Jeanine, photo Serge Lutens 1967

Jeanine, photo Serge Lutens 1967

Cher Serge Lutens,

Ne pouvant vous rencontrer, je souhaite ici vous écrire et je l’espère vous inciter à me répondre. Mon propos n’est pas de vous poser des questions précises, vous n’êtes pas si simple, et moi non plus. Mais plutôt, que vous laissiez divaguer votre pensée à la lecture de quelques extraits de cet ouvrage et de critiques « éclairées » qui synthétisent mes sentiments. Lire la suite

Mon Goyard à Buenos Aires

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Il aurait pu m’emmener danser le tango, ou bien au bord du Rio de Plata, mais non. Le voilà nostalgique, il lui faut du frenchy alors qu’on est en Argentine. Il m’a tiré jusqu’en haut de l’escalier et s’est accroché comme une moule à son rocher… A une amphore de porphyre ! Rien à faire pour le reprendre en douceur. Il voulait l’histoire. Lire la suite